Metin Arditi nous livre ici une histoire tragique pleine de bon sens et de remises en question. Dans les années 50, Odile, photographe française, passe de nombreux été sur l’île de Saint-Spyridon, en Grèce. Une île ravagée par les guerres successives, pauvre mais tellement authentique. Elle voue une véritable passion pour la photographie, une passion qui va d’un côté lui apporter la renommée artistique, mais d’un autre côté lui faire perdre tout ce qui lui était précieux. J’ai été transporté par cet univers monacal et artistique, cette détresse que l’on ressent mélangée à de l’espoir. Un roman fort et juste qui nous rappelle que finalement, tout n’est qu’une question de point de vue.

Dans une grande barre d’immeuble des années 60, un drame survient : Emile, vieux monsieur de 80 ans, s’est suicidé. C’est la stupéfaction pour ses voisins les plus proches : pourquoi ? Pourquoi a-t-il fait ce geste désespéré ? Pourquoi n’ont-ils rien vu venir ? Pourquoi Emile n’a-t-il pas cherché de l’aide auprès de ses voisins, ses plus proches amis ?
J’ai apprécié découvrir cette histoire qui va bien au-delà du suicide. Même si Emile et son geste tragique compose la base de l’histoire, c’est également une BD qui parle de relations humaines, de ces gens autour de nous qui se révèlent être plus que des amis et voisins. Elle nous parle également d’urbanisme en rendant hommage à ces grandes barres d’immeubles qui représentaient à l’époque la modernité, le confort et une toute nouvelle manière de vivre. En fin d’ouvrage, Pierre-Roland Saint-Dizier nous explique d’ailleurs l’origine de cette fiction inspirée de faits réels. Soulignons également le travail de Michaël Crosa dont j’ai adoré les illustrations qui fourmillent de détails dans chaque appartements.

Une romance sur fond de secret de famille. Les personnages manquent parfois de profondeurs et l'histoire est prévisible mais le style d'écriture est fluide et permet une lecture sans prise de tête. Dépaysant et sympathique à lire, un peu comme un téléfilm à l'eau de rose de l'après-midi.

Je suis restée perplexe tout au long de ma lecture. En voyant la couverture si lumineuse, avec un Charlie très joyeux, je m'étais imaginée une BD tout autre.
Charlie vit dans une société ultra cadrée qui dirige chaque moment de la vie, même la mort. Il y a un temps pour tout : pour travailler, pour rire, pour discuter, pour pleurer,... Et au moment de mourir, le corps est recyclé. C'est dans une entreprise qui se charge de trouver le meilleur moyen de recycler les corps après la mort que travaille Charlie. Il prend son travail très au sérieux jusqu’au moment où un enfant lui demande ce que devient l'âme après la mort... A partir de ce moment là, Charlie va remettre sa vie en question et vivre de nombreuses aventures.
Je pensais que la BD allait plutôt dans le sens d'une critique de la société et du monde du travail mais finalement c'est tout autre. Le thème (que je ne divulguerais pas) m'a beaucoup moins intéressé. Cependant, j'ai apprécié la première partie de la BD.

Le vent dans les saules est un classique littéraire jeunesse finalement peu lu. Cet album est un bon moyen d'y remédier.
Car comment ne pas être emballée par la beauté de cette couverture et de ces illustrations intérieures ?! Rien que pour cela, cet album pour grand enfant (et pour leurs parents !) mérite d'être connu.

"Rentrer son ventre et sourire", c'est l'histoire d'Elie, une jeune femme influenceuse bien être qui cartonne, en couple avec un chanteur à la mode. Chaque instant de sa vie est mis en scène pour les réseaux sociaux et même si en apparence elle a tout pour être heureuse, Elie complexe sur son poids et a peur de perdre des followers.
Ce livre est intéressant car il montre toute la réalité derrière le métier d'influenceuse et la mise en scène qu'il peut y avoir. Il renvoie également au rapport à l'image et au corps, à la vision qu'on a de soi-même et celle que l'on montre.
Ce livre se lit bien mais je n'ai pas été emportée par l'histoire. On dirait parfois un véritable témoignage, il y a peu de suspense et c'est ce qui m'a empêché je pense de vraiment être emballée par cette histoire. De plus, les expressions québecoises sont au début perturbantes, mais on finit par s'y faire.

Je pense que l’on a tous un jour fait preuve de grossophobie, que ce soit de manière consciente ou non. Malgré nous, la vie et les médias font que la normalité, c’est d’être mince. C’est en lisant cette BD que l’on s’en rend compte finalement. Marie de Brauer nous raconte ici avec un humour pince sans rire son histoire, et plus particulièrement son rapport avec son corps et ses kilos « en trop » : les remarques des autres, les pratiques de la société, les nombreuses questions qui passent dans l’esprit des personnes en surpoids, etc. Une bd choc aux couleurs pétillantes qui prône l’acceptation de son corps !

La vie est parfois cruelle, ce début de roman nous le rappelle douloureusement… Les premières pages sont dures car l’on découvre que la vie et la mort sont intimement liée. Raphaëlle, qui devait logiquement vivre l’une des belles plus rencontres de sa vie, celle de son bébé, décède tragiquement lors de son accouchement. S’ensuit alors des mois d’errances pour Antoine qui se retrouve veuf et étranger dans son rôle de père.
C’est un roman qui ne peut que nous toucher du fait de son histoire tragique. Pour autant, Laure Manel a su ne pas tomber dans le larmoiement et l’on vit avec Antoine toutes ses émotions et ses questionnements. Le personnage de Rose est une bouffée d’air frais, que ce soit pour Antoine ou pour nous, simple lecteur. Une histoire douloureuse pleine de tristesse et de mélancolie en effet ; mais aussi pleine d’espoir, de résilience et de renouveau qui a su me tenir en haleine jusqu’au bout.

Martin, grand gaillard costaud, part en Norvège faire un voyage pour se retrouver un peu, suite au drame familial survenu dans sa vie. Jules, son petit frère, en profite pour faire route avec lui et compléter par la même occasion son carnet de croquis ; et pourquoi pas se rapprocher de ce grand frère devenu distant et mystérieux. Le style du dessin est en accord avec les immensités naturelles de la Norvège : épuré, tons froids, brut de décoffrage. L’histoire est touchante et nous démontre que nous avons tous besoin à un moment donné de se déconnecter de la réalité pour mieux se construire. Il est également question ici de croyances, de vikings et de tous ces potentiels signaux que la nature peut nous envoyer. Un bel hommage à la Norvège.

Je voulais prolonger l'expérience du jeu avec ce manga, malheureusement je pense que je ne suis clairement pas la cible ! C'est vraiment très jeunesse avec de l'humour qui ne vole pas haut. Apparemment, il y a une autre série Animal crossing qui devrait plus me plaire, je vais plutôt me tourner vers celle-là :)

J'ai apprécié ce manga jeunesse qui est tout à fait dans l'esprit du jeu "Animal crossing".

C'est l'histoire d'une petite fille qui arrive sur une île déserte, se fait des amis, aménage son île et vie tranquillement au rythme des saisons. C'est mignon, bienveillant et toujours positif !

Ce livre peut donc être conseillé à des personnes qui veulent prolonger le jeu (en plus l'histoire est très fidèle à celle du jeu vidéo) ou à des enfants qui ne sont pas très motivés par la lecture mais qui aiment jouer à Animal crossing.

Ce livre est le témoignage d'une femme plongée dans le coma et qui se retrouve prisonnière de son corps alors que les médecins la croient morte suite à une erreur de diagnostique. La tragédie de cette histoire, c'est que la patiente souffre et entend tout ce qui se passe autour d'elle : les médecins qui conseillent de la débrancher, qui discutent avec son mari des pompes funèbres,... Comme c'est un témoignage, on sait très bien que tout ce termine bien pour cette dame et pourtant, on ne peut s'empêcher d'avoir peur pour elle et de ressentir une grande angoisse.
Ce livre pose la question de la maltraitance dans les hôpitaux, de l'importance de la famille pour les patients mais c'est avant tout un livre sur la volonté de vivre.
C'est un récit bien écrit, très touchant et prenant.

Dans une somptueuse villa, Marc, pilote de ligne célibataire, va devoir trouver l'amour parmi plusieurs candidates.

C'est drôle du début à la fin, Jonathan Cohen est à mourir de rire. L'humour est très 2nd voire 3e degrés, pas très politiquement correct et les situations sont absurdes mais qu'est-ce que j'ai rigolé ! En plus, le casting est incroyable (Jonathan Cohen, Florence Foresti, Leïla Bekhti, Adèle Exarchopoulos, Pierre Niney,...)

Cette parodie du Bachelor est parfaite pour la Saint-Valentin si vous voulez changer de l'éternelle comédie romantique !

Sophie Renouard nous livre ici son deuxième roman, et quel livre ! Un vrai coup de cœur pour ce thriller psychologique.
Olivia est gynécologue dans une clinique parisienne. Mère de 3 enfants, elle vit seule et donne de sa personne au travers du « bus rose », un bus qui sillonne les quartiers mal famés et qui vient en aide aux femme démunies : suivi gynécologique, suivi de grossesse, etc. Un jour, une jeune prostituée l’appelle au secours, son bébé est sur le point de naître. A partir de ce jour, la vie d’Olivia va basculer…
J’ai été happé par cette intrigue et l’écriture de Sophie Renouard. On sent cette tension qui s’installe petit à petit et nous n’avons qu’une seule envie : savoir la suite. Un vrai page-turner de qualité, cette autrice gagne à être connue.

Coup de cœur pour cette chouette BD destinée à la jeunesse ! Certains diront peut-être qu’elle est idéaliste mais n’oublions pas le public cible. J’ai trouvé que la morale de l’histoire était belle et que surtout des valeurs étaient transmises : gagner des choses à la sueur de son front, respect de l’autre et de la nature, confiance en soi, atteindre ses rêves, l’entraide… Il y a beaucoup de bons ingrédients qu’il est utile de semer dans les petites têtes de nos enfants.

J'ai vraiment adoré ce livre ! C'est un recueil de témoignages de femmes de différentes cultures vivant en France sur la maternité. Grossesse, accouchement, allaitement, éducation, place des papas,... sur 2-3 pages illustrées de portrait de famille, chaque mère raconte comment est perçue la maternité dans leur pays d'origine et quelles différences/ressemblances avec la France.
C'est vraiment enrichissant de voir comment font les mamans du monde entier. Cette maman fait comme-ci, une autre fait comme ça mais il n'y a pas de bonne ou de mauvaise façon. C'est déculpabilisant et très bienveillant. Par contre, même si je me doutais que la place des femmes étaient très compliquées dans certains pays, j'ai été choqué de voir que même dans certains pays européens, les femmes n'avaient pas toujours le droit par exemple à une péridural (même si elles en font la demande) et qu'il était parfois compliqué de reprendre le travail après un bébé. Il y a encore du boulot !

J'ai ENFIN découvert ce nouveau classique de la BD jeunesse. Et bien c'est très sympa ! Drôle, incisive, cette Adèle est un petit monstre qui en fait voir des vertes et des pas mures à sa famille, ses camarades de classe, son amoureux transi et même son chat (heu pardon son bébé lion).
Vu l'âge des enfants qui lisent ce livre, je m'attendais à des blagues moins second degré et un peu moins grinçantes, c'est donc une très bonne surprise !

Miyo est une jeune fille brisée. Telle Cendrillon, elle a été traitée comme une servante (et même pire) par son père, sa belle-mère et sa demi-soeur parce qu'elle ne possède aucun pouvoir magique : brimades, humiliations et manque de nourriture au quotidien l'ont amené à perdre toute estime de soi. C'est dans ce contexte qu'elle arrive dans la maison Kudo, afin d'épouser (mariage arrangé) le chef de cette puissante famille qui a déjà renvoyé plusieurs fiancées potentielles.

"My happy mariage" est un très bon manga au style classique. Le scénario est pour l'instant assez entendu et on se doute que certains rebondissement vont arriver, surtout au niveau des pouvoirs de Miyo. L'auteur sait nous plonger au cœur du Japon traditionnel.
Le dessin est au service de ce shojo romantique : le trait est tout en finesse. Par contre, même si tout ce qu'à vécue Miyo est horrible, elle m'a parfois énervé tant elle est soumise et en auto-apitoiement. C'est le seul point faible de ce manga pour moi. J'espère qu'elle va vite reprendre du poil de la bête et se venger de sa famille !

Ce livre qui m'avait charmé rien qu'en regardant cette superbe couverture et en lisant le résumé.
C'est plutôt une bonne lecture dans l'ensemble, qui m'a captivé dès les premières pages. Ce presque conte de fée a des côtés originaux (grâce notamment au rôle des fées) et plusieurs côtés très entendus (la romance ennemies to lovers qu'on voit arriver à des km).
Le seul bémol dans l'histoire pour moi, c'est le personnage principal qui est souvent insupportable : tellement égocentrique, peste et colérique qu'on se demande bien ce que lui trouve le prince. De plus, son comportement n'est pas logique puisqu'elle manque totalement de respect à plusieurs reprises au prince, y compris en public, alors qu'elle lui doit quand même allégeance. Son enfance n'explique pas totalement son comportement.
Concernant l'écriture, je ne sais pas si c'est un problème de traduction ou si c'est voulu par l'auteur mais j'ai été perturbée par le vocabulaire utilisé, très moderne, alors qu'on imagine l'action se passant dans un univers moyenâgeux ou de la renaissance.

Nous sommes ici dans un pays imaginaire d'Orient à une époque inconnue bercée par les légendes et la magie des Djinns. Nous suivons un chapitre sur 2 le point de vue de Khadija, jeune fille qui rêve d'aventures et de liberté, et de Jacob, un adolescent esclave. Cette alternance de point de vue donne du rythme à l'histoire. Les deux personnages vont se rencontrer, se lier d'amitié et devoir prendre position dans un combat sur fond de guerre de castes.
C'est une histoire entraînante qui aborde les thématiques du racisme, de l'esclavage, de l'égalité des Hommes et des droits des femmes. Tous les éléments d'une bonne histoire sont là : il y a beaucoup d'aventures, de combats, de magie et un peu de romance. Et franchement, l'auteur a une très belle plume.

Pisse Mémé, rien que le nom et la couverture m’ont accroché. Le résumé du livre ajouta à mon envie de le lire : une bande de copines décide d’investir une somme d’argent reçue en héritage dans une idée folle surgit d’un délire. Le projet : ouvrir un bar à tisanes/bière/restauration au circuit court et équitable/librairie/cours de yoga ; rien que ça ! (Ceci dit le projet de beaucoup de rêveuses ;)). Ce qui m’a un peu chagriné, ce sont tous ces termes anglais que je ne connaissais pas. Quand bien même je comprends que certains des personnages ont fait leurs études aux « states », je trouve cela fatiguant de constater que les mots français sont de plus en plus remplacés par leurs amis anglais. Deuxième petite chose, on sent que Cati Baur a envie de porter haut et fort certains combats, mais j’ai trouvé qu’il y en avait trop dans l’histoire : le couple lesbien qui a des enfants, la célibataire endurcie qui est « aromantique », la maman qui doit tout gérer de front et qui finit en burn out, penser son entreprise de manière écologique et responsable, la liberté de la femme, ce que l’on fait par envie et ce que la société nous dicte de faire, etc.
A côté de ça j’ai aussi passé un agréable moment, il donne envie ce petit « bar à tout faire ». Ce que j’ai le plus apprécié finalement : le pied de nez à la fin, la chute est excellente et ce n’est finalement pas chose courante !

Comment décrire cette lecture que je viens tout juste d'achever ?
Folle, car elle a été pour moi un vrai page turner. Je n'avais qu'une envie, prolonger cette rencontre avec cette jolie libraire au passé douloureux...
Intense, car je me suis prise de plein fouet la prose de ce texte, sa poésie et sa justesse.
Réconfortante, car elle se déroule dans un milieu que j'affectionne beaucoup : le monde du livre.
Étonnante, car l'histoire est rondement bien menée et toutes les pièces du puzzle finissent par se rassembler.
Bref, je pouvais tout simplement dire que c'était un coup de coeur ; mais je me devais de rendre justice à ce petit livre qui ne paie pas de mine, mais qui m'a véritablement enchantée !

Ambiance estivale et festive au programme de cette lecture. Festive car nous suivons ici 4 couples d’amis qui ont décidé pour une fois de s’octroyer des vacances sans enfants, donc logiquement, c’est la fête ! Sauf que les vacances qui se profilaient à l’origine reposantes et fêtardes ne vont pas vraiment se passer comme chacun le pensait…
J’ai eu un peu de mal au début à identifier qui est qui, on se retrouve d’emblée à devoir identifier 8 personnages donc ce n’est pas forcément évident, quand bien même ceux-ci avaient des particularités spécifiques : la jeune végétarienne aveuglée par l’amour, le professeur passionné d’insectes, la maman qui aimerait retrouver son mari et être autre chose qu’une maman, etc. Néanmoins cette galerie nous permet de nous attacher à certaines personnes ou bien au contraire d’en trouver d’autres antipathiques. Laure Manel aborde ici la question de la famille, de comment garder son couple épanoui, du sentiment amoureux qui connaît différents stades dans une relation de couple… Une bonne lecture mais qui ne m’aura pas transcendée non plus ^^.

J'ai eu du mal à me plonger dans cette BD. Pourtant le graphisme était parfait pour le thème et pour s'immerger dans l‘époque. Mais j'ai trouvé que le gros problème de cette BD était les césures dans l'histoire de Bram Stocker, on passe d'une scène à l'autre sans transition et il faut avoir lu le roman pour s'y retrouver. De plus, on change plusieurs fois de narrateurs et ce n'est pas toujours clairement notifié. On ne voit jamais Dracula et j'ai eu du mal avec ça : j'ai parfois eu l'impression que le personnage de Jonathan parlait tout seul !

Des dominos : noirs et blancs. Laure Manel a très bien su illustrer grâce à ce petit objet insignifiant ce qu’est le jeu de la vie : une alternance de bons et de mauvais moments qui se succèdent.
Nous suivons les pensées d’Amélie, une jeune maman qui suite à la guérison de son cancer, va se poser des questions sur sa vie et va la voir sous un jour nouveau. La vie est si courte, il ne faut pas la gâcher, elle en sait quelque chose… Seulement, le train-train quotidien a ce côté rassurant qu’il est difficile de perdre. De plus, elle ne voudrait pas impacter la vie de son fils… Pour autant, elle souhaite se retrouver et expérimenter ce que la vie peut encore lui proposer.
Laure Manel a la plume fluide, elle nous invite dans la tête d’Amélie et nous offre mine de rien des pistes de réflexion sur nos propres situations. A travers sa galerie de personnages, divers points de vue sont échangés et j’ai trouvé cela très enrichissant. Une belle lecture que j’ai dévoré ^^.

Panique au Louvre ! Afin d'échapper aux regards lubriques des visiteurs, les statues de nus féminins du musée deviennent transparentes !! Avec cette fable féministe, Zelba utilise habilement l'histoire de l'art pour pointer un problème de société très actuel. Drôle et intelligent !

J’avais envie de sortir de mes habitudes de lecture, et ce petit Leïla Slimani est passé entre mes mains, c’est le premier livre de cette autrice que je lis. La quatrième de couverture m’a fait de l’œil, au programme : accompagner cette écrivaine le temps d’une nuit dans un musée à Venise, un challenge lancé par sa maison d’édition auquel d’autres auteurs ont déjà répondu. Eh bien j’ai passé un étrange moment avec cette autrice, tout comme elle dans ce musée d’art contemporain. Leïla Slimani nous fait part de ses souvenirs, de sa relation avec son métier d’écrivain et de ses impacts sur sa vie, sur sa condition d’expatriée… Une lecture qui nous pousse à la réflexion et qui m’a fait découvrir une nouvelle littérature, loin de ma zone de confort, ce qui n’était pas pour me déplaire.

Roman feel good assuré ! L’histoire se passe en Angleterre et plus précisément dans un petit village pittoresque digne d’un film de l’inspecteur Barnaby :D. Clara, une jeune danoise qui parcourt le monde, décide de venir en aide aux habitants en s’occupant du magasin de jouets, qui à l’approche de Noël, risque la fermeture. Réussira-t-elle, grâce à son art de vivre à la danoise « hygge », à redonner un peu de couleurs et de magie au village ? A l’approche des fêtes de fin d’années, c’est le roman parfait pour se mettre dans l’ambiance, c’est reposant, bon enfant et en prime il y a une petite romance, que demander de plus ? Le seul risque que j’entrevois : se convertir au « hygge » et vouloir passer des heures devant la cheminée à lire un bon roman à la lumière des bougies accompagné de petits gâteaux faits maison…

Fabcaro applique son humour burlesque au monde du cinéma avec brio. Boris, loser flamboyant, rêvant d'un film d'auteur pour son scénario, va vite déchanter. Détente, rire et cinéphilie pour cet opus réussi.

Très sociologique, le nouveau roman de Maria Pourchet explore les relations complexes hommes/ femmes après "metoo". Son style fin et parfois cru, est très plaisant. En empruntant les codes du Western et du théâtre classique, l'auteur réussi a narrer l'universel car il est question de rencontres et d'exils, à travers les fuites de ses personnages pris dans les tourments de leurs existences.

Le philosophe libéral Gaspard Koenig nous livre une satyre sociale sur fond de crise écologique. Les deux héros du roman, transfuges de classe, l'un parisien reconverti en agriculteur et l'autre fils de prolétaire propulsé dans le capitalisme financier, voient dans les vers de terre une solution pour sauvegarder l'humus, indispensable à l'humanité. On est vite happé par ce roman qui souligne bien les paradoxes semblant indépassables qui minent le devenir de l'humanité sur la planète.

Une très belle surprise que ce Kamisama school ! (Il n’en fallait pas moins venant de celle qui a écrit Les carnets de l’apothicaire ;)). Ce premier tome pose les bases : dans le Japon de nos jours, des humains dotés de pouvoirs sont employés comme divinité pour apporter soutien et protection à la population. En vu de former ces divinités, il faut intégrer une école assez sélecte afin de développer et maîtriser ses pouvoirs. Nagi, notre jeune héroïne qui était persuadée de ne pas avoir de dons, se retrouve bien malgré elle inscrite dans ladite école. Tout y est pour nous promettre de belles aventures : la copine intelligente et bougonne, l’amoureux transit, la jeune fille mystérieuse qui fait peur à tout le monde mais qui se révélera être une alliée de poids, le garçon pas sympa et qui a l’air dangereux, etc. Hâte de découvrir la suite de cette école qui forme non pas des sorciers, mais des divinités ;).

Juliette est infirmière, Roméo est pompier. De part leurs prénoms, ils étaient amenés à se rencontrer ; comme nous le dit si bien les premières lignes du résumé. Il est question ici de destin, de vies malmenées par d’autres, d’accidents, de deuil, de doutes, d’emprise et de bien d’autres vilains mots… Un triste livre me direz-vous, et bien non justement. A travers toutes ces difficultés, l’auteure réussit à apporter du positif et beaucoup de résilience. Bien plus qu’un roman d’amour entre deux personnages, c’est surtout un appel à aimer la vie qui est lancé, un appel à se respecter soi-même. Oui des choses terribles arrivent parfois et on préfère ne pas trop y penser. Avec son roman et son parcours personnel, Agnès Ledig est là pour nous rappeler que la vie est également faite d’épreuves et que tout l’enjeu est de réussir à en tirer du positif et de continuer à avancer. Un roman touchant écrit d’une très belle plume.

Il était une fois une bibliothécaire dans un petit centre social, qui du fait de ses conseils avisés, redonnait le sourire aux gens et un sens à leur vie, tout ça grâce à… une sélection de livres (et le petit plus…) ! Encore une fois j’ai apprécié cette lecture du premier ouvrage de Michiko Aoyama. Cette fois-ci la part belle est faite au livre, ce puissant petit objet capable de nous faire oublier le quotidien et même mieux, de nous faire changer notre vision de celui-ci. Il est également facile de s’identifier à l’un des personnages tellement la palette est large : le jeune hésitant qui ne trouve pas de travail, la jeune mère de famille qui ne s’y retrouve plus, le fraîchement retraité qui cherche un sens à sa vie… Une lecture qui rend hommage au plus beau métier du monde ;)

Nous sommes tellement happés par notre quotidien que l'on en oublie parfois que dans le monde, des choses terribles se passent. Ce roman de Jo Witek est là pour nous le rappeler. En quelques pages, elle nous plonge dans l'enfer d'Efi, une jeune fille de 14 ans qui va subir un mariage forcée. On ressent l'incompréhension d'Efi, sa peur, ses questionnements, son espoir, ses désillusions, son désespoir... La plume de l'autrice nous percute et nous touche en même temps, un vrai roman coup de poing.

Botanik est un bon petit jeu qui se joue à deux. Le principe est plutôt simple : composer tout un réseau de tuiles reliées entre elle à la source. Le gagnant est celui qui aura marqué le plus de points : en reliant les fleurs à sa source ou en accolant des tuiles de la même couleur entre elles. La mécanique de jeu m'a fait penser à Carcassonne, alors forcément j'ai accroché ;) ; et en plus le jeu est très joli !

Voici l'histoire d'Adèle, journaliste, dont les parents sont originaires de Roumanie, pays qu'elle déteste.
Par le biais de son travail, elle découvre le pays.... son histoire, mais aussi l'histoire de sa famille. Un récit passionnant qui nous permet de découvrir des phases moins connues de l'histoire de la Roumanie.

L'auteure livre une autopsie d'un féminicide à travers le regard d'Etienne, mari de Vive.
Etienne et Vive sont heureux, en couple depuis 10 ans. Jusqu'au jour où ...
Claire Berest décortique le féminicide, comment on bascule dans l'horreur?

L'auteure nous immerge dans une société en 2049... Un couple et son enfant de 8 ans ont disparu.. Une enquête policière commence.
Plus que l'enquête c'est l'étude de l'évolution de la société que l'auteure met en avant. Dans cette dystopie, depuis la Revenge week en 2029, on peut faire le choix de vivre en "toute transparence". A la moindre suspicion de crime, on est dénoncé par ses voisins. Un roman à lire en cette rentrée.
L'écriture est prenante, très accessible, avec de courts chapitres.
C'est une dystopie mais dans un monde si proche du nôtre que c'est assez effrayant.

Qui n’a jamais rêvé d’avoir sa petite place fétiche dans un café cocooning ? Un rendez-vous que l’on ne manquerait pour rien au monde tellement il nous réconforterait ? C’est un peu sur cette belle idée que commence et termine ce roman de Michiko Aoyama ; un roman choral qui donne la parole à des personnages différents à chaque chapitre. A chacun d’eux est attribué une couleur (chose que je n’ai pas remarqué tout de suite, cela a changé ensuite ma vision des histoires de chacun). De fil en aiguille un petit rien les relie et oui, c’est un peu beaucoup le monde des bisounours, mais après tout qu’importe ! Une lecture paisible haute en couleurs, telle une belle palette de peinture ;)

Histoire sympathique mais convenue. J’ai l’impression de lire un livre de Noël où les palmiers remplaceraient les sapins !
Histoire d’amour à la sauce Harlequin, j'ai regretté le manque de surprise et les personnages stéréotypés. Mais ça reste une lecture détente et c'est exactement ce qu'on attend d'une lecture d'été.

Relecture d'un livre que j'avais lu il y a 10 ans et dont je gardais un bon souvenir.
Bon entre-temps, il y a eu le mouvement #metoo et certaines blagues ne passent mais alors plus du tout ! Le rythme du livre est bon, il y a un rebondissement à chaque fin de chapitre et les situations rocambolesques s'enchainent mais certaines blagues lourdingues ont très mal vieillit. J'ai eu du mal aussi avec le vocabulaire grossier.
Ce n'est donc plus un coup de coeur mais ça reste quand même un bonne lecture dans l'ensemble puisque les aventures de cette famille m'ont tenu en haleine du début à la fin !

Ce livre propose de très nombreux et très jolis modèles de tricot pour bébé mais qui sont extrêmement difficiles à réaliser.
Ma grand-mère, qui a pourtant 70 années de tricots intensifs derrière elle, a eu bien du mal à finir un modèle. Elle a finit par y arriver mais en s'acharnant (elle a défait et recommencé le gilet 3 fois) et en recalculant tout elle-même puisqu'il n'y a quasiment aucune explication ou mesure.

A début, on se laisse porter par l’histoire, on ne comprend pas tout de suite ce qui va arriver à Carole et ses amis. Mais lorsque l’on s’en rend compte…
J’ai vraiment été surprise et l’histoire m’a marqué par sa réalité car je pense que malheureusement cela doit exister… Il y a un suspense intenable et certaines scènes sont vraiment dures ; mais de part le sujet, on ne pouvait pas faire autrement.
Choquant mais efficace.

Une lecture doudou qui fait du bien : facile à lire, de la romance, un cadre idyllique, des fruits rouges à gogo, des animaux à secourir, des personnages tous super sympathiques...
Pour ceux qui attendraient de l'originalité, des rebondissements et des histoires fortes, passez votre chemin ;)
Pour ceux qui veulent une lecture sans prise de tête dans un monde digne des bisounours, allez-y ! Il peut très bien se lire sans avoir lu les précédents car je l'ai pris à la médiathèque sans savoir qu'il faisait parti d'une série :D

"Vous faites quoi pour Noël" est une comédie romantique qui, à l'image des téléfilms de Noël, n'a rien de surprenant mais est quand même bien agréable à lire, surtout pour se mettre dans l'ambiance en fin d'année.

Mis à part les premières pages qui sont un peu vulgaires et complétement en dehors de l'esprit de Noël, le reste est bon enfant. Pauline est une jeune femme moderne, drôle et maladroite qui accepte de partir fêter Noël avec son concierge dans le chalet familial de ce dernier, en se faisant passer pour sa petite amie, dans l'espoir qu'il efface des images compromettantes d'elle.

Entre Pauline et David (le concierge), il y a beaucoup de chamaillerie au début de l'histoire et bien sûr, petit à petit, les deux personnages vont se rapprocher...

J'ai bien aimé les personnages, drôles et touchants, et les traditions de Noël familiales complétement loufoques ! La romance est sympathique et les deux héros vont bien ensemble. J'ai aimé aussi le côté assez ridicule de Pauline, qui apporte la touche d'humour.

Pour les côté négatifs, on va dire que les motivations du personnage de Donovan m'ont semblé bien légères. J'ai eu du mal également à me laisser porter par le style d'écriture de l'autrice : trop de dialogue et de passage où le narrateur parle directement au lecteur. De plus, j'ai trouvé que l'autrice cherchait par moment à rendre certaines scènes drôles mais à trop vouloir en faire, ça donnait juste des situations complètement improbables et un peu clichées il faut l'avouer.

Un jeu aux règles simples mais pas si facile que ça à jouer !
Pour un jeu d'ambiance, je l'ai trouvé trop sérieux et demandant trop de concentration. Ce n'est pas un jeu que j’achèterai mais c'était sympa de le découvrir.

Ce guide vous donnera les clefs pour préparer un premier allaitement : ses bienfaits, le matériel à avoir, les positions idéales,...
Même si en lisant un documentaire tel que celui là, on est forcément sensibilisé par les bienfaits de l'allaitement et du lait maternel, j'ai trouvé ce guide fortement orienté pour l'allaitement et ne prenant pas en compte les avantages du lait artificiel et du biberon.
J'ai regretté aussi que plusieurs thèmes ne soient pas abordés : la question de l'engorgement et comment les soigner, le tire allaitement, l'allaitement partiel, comment relancer sa lactation,... Ces thèmes importants qui m'auraient bien aidé.
Je trouve donc que lire ce documentaire est un bon début pour s'initier à l'allaitement mais ce livre devra être complété par d'autres pour vraiment maîtriser son sujet.

Ce livre est un petit documentaire pour vous aider à comprendre et à vous occuper de bébé de sa naissance à ses 1 an.
Niveau mise en page, c'est sobre avec 1 chapitre par âge et sans illustrations.
Niveau contenu, j'ai trouvé ce guide assez basique. Si vous avez déjà eu des enfants dans votre entourage, vous n'apprendrez pas grand chose

Holala j'ai vraiment accroché a cette histoire ! Je pense que Laini Taylor va devenir l'une de mes autrice préférées après le gros coup de coeur qu'avait été le faiseur de rêves. Alors cette fois ci, le coup de coeur est moins fort mais j'ai quand même adoré l'histoire, les personnages et l'écriture.
C'est une histoire originale, qui met en scène des anges et des chimères (et je n'avais encore jamais lu des histoires avec des chimères). L'autrice a su créé un univers riche et cohérent, entre le monde des humains et celui des deux créatures fantastiques. Elle nous fait également bien voyager : Prague, L'Égypte,... Les différents lieux et décors sont vraiment bien décrits.
Ensuite, j'ai apprécié le lien entre les différents personnages. Tout arrive subtilement, petit à petit.
J'ai hâte de découvrir la suite de cette trilogie !